En route pour l'aventure…

(par Fred)
A l’occasion d’une « cooking class », j’ai pu prendre un cours de cuisine malabare (ou Malabari), du nom de la population locale.

Nous avons cuisine 5 plats : un poisson en sauce au tamarin et lait de coco, un poulet aux oignons et chili, des legumes au curcuma et graines de moutardes, un dessert flan a la noix de coco, noix de cajou et cassonade, et du pain.
Comme la veille pour les plats prepares par Jenny, nous avons deguste le soir meme ce festin auquel j’ai contribue.

Une experience inoubliable en compagnie de la chef Faiza Moosa qui a su partager son art avec une incroyable gentillesse.

(par Seb et Fred)
Reveil matinal (6:30) pour profiter du marche aux poissons.
Une quantite astronomique de raies et autres poissons fraichement peches… Jusqu’a une raie manta !!
Alan, notre guide du jour, nous emmene sur la plage pour voir le balet incessant des bateaux, ou plutot des barques qui emportent jusqu’a 10 pecheurs a quelques centaines de metres du rivages dqns des eaux dangeureuses a cette saison.

La plage nous offre aussi le desolant spectacle d’un gigantesque chiotte a ciel ouvert ou chaque pas risque une mauvaise rencontre… Les odeurs de poissons, de gazoil et d’excrements humains ont failli avoir raison de nos estomacs !
Le petit dejeuner qui nous attend de retour au chateau passe cependant plutot bien 😉

Alan nous emmene ensuite faire la tournee d’une fabrique de Bidies (cigarette locale composee d’un peu de tabac enroule dans une feuille d’arbre)

et d’une fabrique de tissus.

L’accueil y est tres chaleureux dans les deux cas et voir les indiens travailler de leurs mains expertes est un reel plaisir.
La petite route qui traverse la foret pour nous guider de site en site est egalement magnifique.

Elle nous conduira juqu’au fort hollandais et au marche aux epices et aux riz.

Retour chez Moosa et Faiza, nos hotes, pour une collation faite de Pitty Pateer (chaussons fourres a la viande et a l’oeuf dur) et des bananes frites.

Apres la digestion, Seb et Guillaume se sont offert un massage ayurvedique pendant que Fred rejoignait Faiza pour un cours de cuisine indienne.
Le massage ayurvedique est un massage traditionnel indien qui mele l’art de la medecine des plantes a celui du massage. Pour nos deux touristes, cela s’est traduit par un bain d’huile genereux et 4 mains expertes pour chacun. La fin du massage, qui a pour but d’exprimer les principes actifs des huiles, se deroule dans une etuve… Seb en a ete ravi 😉

(par Fred)
Le trajet de Hassan a Telicherry (Talassery) ne dure pas loin de 6 heures sur des routes plus souvent apparentees a des pistes qui nous secouent furieusement.
Croyez-le ou non, nous reussissons malgre tout a nous endormir, berce par les cahots.
Entre deux somnolences, nos yeux s’emerveillent des paysages et des scenes de la vie quotidienne que nous croisons.
Si notre oeil pouvait prendre des photos, il saisirait ces instants magiques pour que nous les partagions avec vous.
Malheureusement, la route defile souvent trop vite et nos tentatives pour capter ces moments a la volee avec nos appareils sont rarement concluantes…

La maison d’hote qui nous recoit a Telicherry en fin de journee apres ce long trajet est un petit « chateau » qui se transmet depuis 3 generations dans la famille Moosa.

Sans cette activite touristique, Moosa nous expliaue qu’il ne pourrait entretenir la superbe demeure. Nous sommes a la basse saison et les clients se font rares ; nous partageons cet endroit avec Jenny et son fils de 12 ans Oliver, americains residant au Quatar, egalement pour 3 semaines de vacances en Inde du sud.

Nous decouvrons nos chambres. Immenses et joliment decorees, mais la premiere chose qui nous interpele est la tres forte odeur d’humidite !
Il pleut en effet tous les jours pendant 3 mois sur Telicherry a la saison des pluies, la notre…

C’est d’ailleurs sous une pluie fine que nous tentons une petite balade en ville. Heureusement que les capes de pluie ne quittent pas nos sacs-a-dos, la pluie fine se transforme rapidement en deluge qui nous pousse a nous refugier dans une patisserie 😉 Impossible de rentrer a pieds sous ces trombes d’eau, nous decidons de rentrer en rikshaw, le took-took local.

A notre retour, Jenny et son fils sont arrives la veille, ils nous font partager leurs visites et leurs impressions et suscitent nos envies. Jenny nous invite egalement a partager les plats qu’elle a aide a realiser dans l’apres midi dans le cadre d’un cours de cuisine indienne propose par la femme de notre hote… Un delice !!!

Une bonne nuit pour recuperer de cette journee harassante de route et nous pourrons profiter des charmes de Telicherry.

(par Seb et Fred)

Premier reveil a Hassan apres cette veillee tardive devant les films de SF. Petit dejeuner un peu decevant compare a ceux pris a Mysore. Malgre tout, c’est le ventre bien rempli que nous reprenons la route direction Belur… (a 30 km) afin de visiter le temple de Chennakeshava construit au 12e siecle. C’est juste une merveille de finesse et de detail !

Le travail de la pierre est impressionnant et les sculptures (elephants, chevaux…) sont caracterisitiques de la dynastie Hoysala.

(photo)

A Halebid, la « cite detruite », nous attend un second sanctuaire constitue de plusieurs temples dedies a Shiva et Parvati et gardes par des taureaux appeles « Nandi ». L’architecture est encore plus impressionnante qu’a Belur. Des centaines de frises entourant le temple illustrent des episodes de l’histoire indienne. Un veritable travail d’orfevre.
De somptueux Krishna dansant et autre Ganesh (notre Dieu elephant prefere !) sont egalement de la partie…

C’est sous une pluie battante qui durera le reste de la journee que nous rentrons a l’hotel pour farnienter et ecrire quelques cartes avant un diner tres apprecie.

(par Guillaume)
Leve a 8h ce matin pour ce qui s’annonce comme une longue journee de route, histoire de se detendre un peu de la frenesie de la veille… Nous expedions un p’tit dej pantagruelique de red beans, fried eggs, chicken sausages, et autres specialites imprononcables, et bouclons rapidement les valises. Sur le parking, nous retrouvons notre incontournable Sunil plus semillant que jamais, amidone et rase de pres, l’oeil vif, la moustache fretillante dans son impeccable costume blanc et nous voici repartis par les chemins de traverse vers Hassan via le temple de Sravanabelagola. Fameux temple du Saint Jain, representation monolityque de ce dernier en une statue impressionnante (la plus grande en Inde) de plus de 18 metres de haut. Cas rare, le dit Saint est represente entierement nu (si, si…).

Le geant exhibitioniste se merite puisqu’il domine le village, dans son temple que l’on atteint pieds nus, apres une escension a flanc de colline de plus de 500 marches taillees a meme la roche. Les moins vaillants peuvent se faire transporter au sommet confortablemeent installes dans un improbable fauteuil d’osier porte par 4 courageux autochtones. Pendant l’ascension nous croisons des « descendants » qui semblent defier les lois de l’apesanteur, sautillant de marche en marche tandis que l’infortune passager, dos au vide semble s’accrocher aux bras du fauteuil comme a une bouee de sauvetage.

Au sommet apres nous etre attardes quelques instants devant l’appendice geant et son imperturbable proprietaire, nous nous faisons benir par le pretre de quart, et proteges de cette onction genito-spirituelle, nous sommes fin prets a redescendre et a affronter les hordes assoifees des marchands du temple qui nous attendent en bas, prets a en decoudre. Nous experimentons alors le mantra dit « d’ignorance » preconise par les guides et trouvons un coin tranquille pour siroter une noix de coco fraiche (2 FF) pendant que chacun reprend son souffle. C’est l’occasion de faire la connaissance de 3 autochtones en visite et nous partageons avec eux notre noix de coco ainsi que la traditionnelle ceremonie des photos reciproques que les indiens semblent priser a notre grande joie.

Ceci fait nous reprenons la route cahotique vers Hassan charmant bourg de terre battue que nous traversons rapidement avant d’atteindre notre « resort ».
Charmant havre luxuriant a quelques encablures de la ville grouillante ; le Hoysala en la personne du souriant Timotee, nous accueille dans un charmant petit bungalow sur la piscine. Nous flemmardons autour de cette derniere apres quelques jeux de ballons, puis nous reposons en chambre avant le diner.
A 21h, l’omnipresent Timotee « always, totaly and definitivly at our service » nous accueille et nous tend les menus avant de nous expliquer que seuls deux plats sont disponibles : pates et poisson… Nous optons donc pour l’un et l’autre que nous degustons au bout d’une heure dans une salle deserte que nous partageons avec un couple d’italiens poussifs. Enfin nous trouvons un repos bien merite dans nos draps humides, suivant d’un oeil distrait les sanglants ebats d’Alien Vs Predator… faites de beaux reves.

Le lendemain, c’est mon tour ! Un le 29, un le 30 😉

Journee chargee en perspective :
Debout a 8:20 pour un petit dejeuner dans un cadre colonial, environ 30 degres avec un peu d’air bien agreable. Le climat est certe humide mais tres supportable.
9:30 nous rejoignons Sunnil qui nous attend pour nous promener. Il nous emmene sur l’ile de Srirangam pour visiter le palais d’ete du Tipu Sultan bati en 1784. Mouais… Nous poursuivons avec une brochette de petits temples pour finir par la forteresse… en ruine.

Rapidement briefe sur nos attentes en matiere de dejeuner, Sunnil nous depose devant un Boui-Boui uniquement frequente par les locaux.
Nous mangeons donc un « fried rice » debout dans une gamelle en fer, avec une fourchette meticuleusement essuyee (bacteries sournoises oblige…) Finalement pas si mal 😉

L’apres midi est plus riche en splendeurs indiennes : Le palais Amber, magnifique palais de Mysore, melange de style indo-arabo-occidento.

Petite info utile : Les appareils photos, petits ou gros, sont interdits sur la plupart des sites, SAUF CEUX INTEGRES DANS LES TELEPHONES !
Ca vaut donc le coup d’emporter votre smartphone, rien que pour ca.
Comme nous avons laisse les notres en France, nous avons du battayer a coups de bakchich pour pouvoir penetrer dans le palais avec nos appareils photos dans les sacs… et encore pour recuperer l’appareil que j’avais essaye de sortir discretement pour une petite photo de nous et qu’un vigile est aussitot venu me confisquer…
Montant des dessous-de-table : 10+20 roupies (soit 3 Francs, ou 0.5 euros) Nous ne sommes pas passes loin des geoles indiennes !!!

Fin de balade sur la colline de Chamundi pour admirer la vue sur la ville et photographier quelques singes, avant de rentrer a l’hotel.

Gargantuesque diner d’anniversaire sur la terrasse du « Shrilipili… » (quelque chose comme ca…) pour 700 roupies a 3, soit 11 euros pour 3.
Nous serons bientot experts en « Massala », « Shai Korma » et autres « tandoori »…

L’Inde nous apparait pour l’instant comme un pays plaisant, accueillant, grouillant, avec des gens souriants… Un peu sale peut etre.
La misere que nous craignions de voir omnipresente n’est pas si ostentatoire.

Les Cybercafe ne sont pas si nombreux. Vous n’aurez peut-etre pas de nouvelles tres souvent.
Tout va bien, pas de souci 😉 On vous embrasse tous.

Premier tampon de son nouveau passeport par les autorites indiennes, le jour de son anniversaire, c’est fort non ?!?
Nous voila donc bien arrives en Inde. Une courte escale a Dehli et notre second avion nous amene a Bangalore.
A l’arrivee, notre chauffeur et un responsable de l’agence nous attendent avec un petit panneau « M. MERCADIER »… Trop mignon !

Merci a Air India pour ce voyage sans souci, avec de la place pour les genoux (si ! si ! vraiment 😉 et des repas plutot sympas.
Bon rapport qualite/prix, compagnie a recommander.

Nous faisons rapidement connaissance avec « Sunnil » et nous voila partis pour 150 km de route vers Mysore… sous des trombes d’eau ! (petit clin d’oeil a Maga et Damien ;-). Rien que 4 petites heures de route… LOL

Notre Hotel, le Metropole Royal Orchid, ancien palais du Maharadja, construit il y a presque 100 ans, est superbe. La chambre aussi.