En route pour l'aventure…

Juste pour vous dire que tout va bien.
Nous sommes arrives hier dans les territoires palestiniens et le passage du mur est assez surprenant.
Je n’ai pas connu le mur de Berlin, mais ca me permet d’imaginer.

Les gens ici sont d’une gentillesse rare.

Nous passons la journee a Bethlehem puis nous rentrons a Tel Aviv, je vous donnerai plus de details a ce moment la.
Bisous.

Nous sommes arrives a Jerusalem en bus a partir de Tel-Aviv. Prix du trajet 19.70 NIS, duree 1h. Meilleure solution que le train d’apres Guillaume. Nous arrivons avec une heure d’avance sur nos previsions.

Nous debarquons au terminal des bus (Central Bus Station) et il nous faut prendre un bus de ville pour atteindre « Damascus Gate », la porte de Damas de la vieille ville (porte de l’est).
A peine entres dans la vieille ville, nous nous trouvons exactement dans ce que j’imaginais. Des rues etroites et voutees, veritables souks arabes… Genial !
Nous parcourons la ville de long en large en profitant de chaque quartier. Carrefour des religions, la vieille ville de Jerusalem a son quartier arabe, son quartier chretien et son quartier juif (avec en prime un quartier armenien ;-)) A chacun son charme.

Nous decouvrons le dome du rocher, Guillaume a chante « Amazing Grace » dans l’eglise de Marie (je ne sais plus si elle y est nee, y a dormi, ou marche… c’est parfois un peu complique).
Nous mangeons un kebbab, achetons des bricoles, buvons un cafe frappe… et la journee s’ecoule tranquillement jusqu’a la fin du ramadan (vers 18:30), moment ou la ville s’anime d’une veritable effervescence, les marches proposent de la nourriture en quantite, vantee par des crieurs enthousiastes.
Un regal !

Nous quittons ensuite Jerusalem en prenant un bus pour Bethlehem et son « Checkpoint » pour y entrer.

Nous sommes partis hier matin en voiture pour passer 2 jours dans le nord d’Israel pour visiter la Galilee et le Golan, ce qui vous a prive de votre episode quotidien des « Pieds niqueles a la croisee des religions » 😉
Nous venons de rentrer.

Environ 3 heures de routes vers le nord, avec quelques haltes dans differents « Bagdad Cafes » perdus dans le desert, une traversee de Nazareth des plus laborieuses (fini la marche a pieds en portant la croix, aujourd’hui ils ont tous des voitures), et nous arrivons dans notre Kibboutz (traduisez communaute) en galilee.
Ferme par une grille automatique et totalement entoure de grillage, le « quartier » a flanc de colline est partage entre differents proprietaires qui proposent tous des « zimmer », non pas des chambres comme pourraient le penser tous ceux qui ont fait de l’allemand, mais plutot des pensions ou des bungalows.

Le notre est spartiate mais confortable. Et la patronne qui nous accueille dans un pur style Mme Madrigal (je sens que certains manquent de references ;-)) est charmante. Forts de ses conseils, nous partons a la recherche d’un petit resto. Nous trouvons une sorte de courte-paille sobre qui nous propose un delicieux Houmous. Exactement ce que nous voulions !

Nous poursuivons l’apres midi en visitant la reserve naturelle de Hula, lieu privilegie de migration de nombreux oiseaux. Nous louons sur place un tricycle et partons pour une viree de 9 km. Pas triste !

Arretes toutes les 2 minutes au moindre envol pour une seance photo, pour cueillir des fruits ou pour admirer une faune inattendue notre promenade dure des heures, les sportifs se ralayant au volant pour offrir un repos bien merite a celui qui vient de soufrir.

Ibis, martin-pecheurs, egrette… j’en passe, et des meilleurs.

Le coucher du soleil nous pousse a rendre notre velo collectif, au grand dam de Guillaume qui commencait a y prendre gout.

Yaniv nous conduit ensuite dans le village de Rosh Pina, typique et charmant, qui nous offre une vue superbe sur le lac de Tiberiade et sur les frontieres du Liban, de la Syrie et de la Jordanie. Nous sommes accueillis dans la synagogue par un rabbin tres gentil qui nous raconte un peu l’histoire de son village et nous rencontrons egalement le pere d’un soldat mort au combat recemment qui nous parle volontiers de son fils et de la situation delicate de la region.

Apres un diner dans la zone d’activites qui attire tout la jeunesse de la region, nous rejoignons notre Kibboutz par une nuit deja bien avancee.

Notre hote se charge de nous reveiller le lendemain en apportant a notre bungalow notre panier petit-dej’ : tomate, oignon, concombre, radis, poivrons… un peu de fromage blanc… et du pain… surprenant ! Heureusement il y a aussi beurre et confiture.
La chaleur n’est pas encore trop forte, nous dejeunons dehors.

Nous partons ensuite pour le lac de Tiberiade. Une premiere etape nous amenera a Zefat (Tsfat, Sfat… c’est selon) la ville aux portes peintes, grande ville dont le centre ancien est un dedale de ruelles au charme certain.

Nous poursuivons pour le lac dont nous faison quasiment le tour. Quelques haltes, en commencant par le Jourdain ou nous assistons au bapteme collectif d’un groupe de bresiliens. Nous nous contenterons de nous y tremper les pieds et de nous les faire sucoter par de petits poissons qui rafolent de nos peaux mortes. Quand je pense que certains depensent des fortunes pour faire ca a Paris 😉

Nous trouvons ensuite, non sans mal, une plage sur le bord du lac que le guide Lonely Planet n’aurait sans doute pas qualifie de « plus belle du coin », bien que nous le trouvions souvent un peu enthousiaste.

L’eau est chaude, le soleil tape fort, comme d’hab’.

Il est deja temps de reprendre la route pour Tel-Aviv.
Arrives sur la cote, Yaniv nous propose une halte dinatoire dans un lieu magnifique : Le site de Caesarae (Cesare).
Des ruines romaines du temps d’Herode, joliement mises en valeur, surtout au coucher du soleil. Nous dinerons ici en front de mer avant de retrouver notre appart a Tel Aviv.

Demain, Yom et moi partons de bonne heure pour 2 jours a Jerusalem et Bethlehem. On vous raconte des notre retour.
A tres vite.

Yaniv etant retourne dans sa famille pour passer la journee et rapporter le 4×4 qui nous a emmene a la mer morte, nous nous baladons Yom et moi vers un marche d’antiquites, un centre commercial jour de grande bouffe et un tres mignon marche artisanal.

Cet etalage de specialite culinaires n’a lieu que le jeudi, il ne fallait pas manquer ca !

Le marche artisanal nous offre une flanerie plaisante a l’ombre des parasols. Il fait tres chaud aujourd’hui.
Contrairement au marche de Noel en France ou on alterne foulard, moufle, bijoux, moufle, foulard,moufle… l’artisanat est ici tres diversifie et presente par les createurs tres gentils et passionnes. On peut ainsi observer des souffleurs de verre, des graveurs, des artisants du bois… qui font des oeuvres magnifiques.

Poursuite de la visite de la ville entamee le premier jour avec Guillaume par quelques rues caracteristiques et nous rentrons fourbus a la maison pour prendre un peu de repos avant que Yaniv nous rejoigne.

Fin de journee sur la plage. La mer est toujours aussi chaude et le coucher de soleil etait magnifique ce soir.

N’oubliez pas les comm’ … meme brefs 😉

Quelle journee !!! Et le peau douce… Mais douce !… Fini le psiorasis 🙂

Bon, je vous raconte…

Lever de bonne heure (8:00) pour partir passer la journee dans les territoires palestiniens, notamment la cisjordanie pour decouvrir la mer morte. Nous quittons Tel-Aviv direction le sud pour ateindre la mer morte par le bas de la carte.

Arrives au bord de la mer, nous nous arretons pour visiter Massada, forteresse juchee sur les hauteurs en bord de mer, theatre d’un suicide collectif des zelotes pour echapper a l’armee romaine, episode qui a beaucoup marque l’histoire juive.

Apres une ascension en telepherique (67 NIS l’aller-retour), la balade a pieds etant fermee en raison de la chaleur, nous suons a grosses gouttes sur ce plateau eleve en parcourant les ruines de ce qui a ete une cite somptueuse ; comme les quelques fresques encore intactes en temoignent.

Nous quittons ce lieu historique pour aller a « Mineral Water » (45 NIS), la plus belle plage de la mer morte d’apres le guide lonely planet.
A ces mots, on se fait une idee… comment dire… assez fausse de la plage la plus belle, comme vous pouvez en juger sur les photos.

Mais l’interet de la mer morte n’est pas la beaute de ses plages. Nous sommes dans un desert de cailloux ou il fait plus de 40° et la mer qui s’y trouve s’evapore chaque annee et recule petit a petit. La salinite de l’eau empeche toute vegetation de prendre racine sur ses bords.
Nous, c’est justement cette salinite elevee qui nous interesse. Nous n’y tenons plus et nous nous precipitons tous les 3 a la decouverte de ce phenomene naturel.

Premiere surprise, il est facile de penetrer dans l’eau. Outre la temperature elevee, autour des 30°, le sel rend l’eau un peu epaisse, comme de l’huile tres fluide qui resterait un peu sur les doigts.
C’est une fois qu’on decide de basculer dans l’eau que la magie opere… Hop ! nous voila comme un bouchon sur l’eau. Et si on se retourne, re-Hop ! nous voila flottant sur le ventre… La sensation est tres amusante.
Peu a peu on s’habitue et on s’abandonne a cette sensation. Faire la planche et se laisser totalement aller, les oreilles dans l’eau, nous place comme dans un caisson sensoriel en apeusanteur. Decontraction totale !

Attention toutefois a ne pas laisser l’eau recouvrir le visage, vous le regretteriez !! Le moindre contact de l’eau avec les yeux ou meme la langue est insupportable (nous avons experimente les 2) et vous pousse irremediablement a mettre un terme a votre detente et a sortir de l’eau pour courir sous la douche d’eau douce.

Le deuxieme distraction du lieu a laquelle nous ne voulions pas deroger consiste a fouiller le sol en bord de mer pour denicher cette boue noire si fameuse pour ces nombreux oligo-elements qui soignent tout… ou presque.
Nous nous enduisons genereusement le corps et nous delectons de cette sensation douce et tiede.

Il est plus difficile de suivre le protocole qui consiste a laisser secher la boue avant de se rincer, tant la chaleur nous fait transpirer, ce qui hydrate la boue en permanence. C’est la boue salee qui coule dans les yeux et la bouche qui nous pousse au rincage.

Quel bonheur d’experience !!!

C’est avec la peau d’une douceur inegalee et debarassee de toutes maladies que nous reprenons la route a travers la palestine pour les faubourg de Jerusalem , avec la ferme intention de deguster le meilleur Houmous (puree de pois chiche) de la region, au restaurant arabe Abu Gosh.

Nous piochons avec des petits bouts de pain dans ce delice en sirotant une limonade maison.

Le ventre bien rempli, nous rentrons a Tel-Aviv en pleine forme et avec encore suffisemment d’energie pour aller dans le vieux quartier de Jaffa pour le vide grenier du jeudi soir.
Une foule compacte venue ecouter les nombreux groupes de musiques qui se produisent en plein air en deambulant de stand en stand a la decouverte d’un veritable bric a brac.

23:30, la police municipale qui veille a la securite du lieu nous souhaite une bonne soiree au megaphone et nous prie de bien vouloir rentrer chez nous, non sans une derniere chanson dediee a leur intention par un charmant jeune chanteur qui avait retenu notre attention melomane.

Quelle journee !!!

PS : Amis lecteurs, laissez nous des commentaires pour nous montrer que nous n’ecrivons pas tout ca pour rien. Ca nous fait tellement plaisir de savoir que vous etes nombreux a lire nos aventures. Merci a vous.

Yaniv en famille, nous decidons, Llaume et moi, d’arpenter la ville.
13h, nous commencons par aller voir la mer. De tres belles plages couvertes de transat et de parasols. Ca sera pour plus tard.

Nous penetrons de nouveau les rues de l’interieur : Gordon, Ben Yehuda, King George… Nous bifurquons vers la place de la fontaine multicolore et ses immeubles de style bauhaus (prononcez baohaoss, c’est de l’allemand). Nous entrons dans un centre commercial, fouille des sacs obligatoire. Ca ressemble beaucoup a bel-epine ou au centre italie 2.

Nous descendons vers le sud de la ville pour decouvrir un petit marche (qui vend des epluches legumes a lame ceramique !!! incroyable), le quartier yemenite, le quartier de Neve-tsedek et ses jolies maisons anciennes refaites par une population bobo (comprenez bourgeois-boheme). Nous arrivons a l’extreme sud dans le vieux et charmant quartier de jaffa, anciennement arabe puis repris et restaure par les juifs, peut etre un peu trop bien.

Epuise par cette marche, nous prenons un taxi pour remonter vers les plages du milieu de la ville. La mer est chaude (genre 30°), la plage tres agreable et nous passons la 2 petites heures de repos bien merite apres cette longue excursion.
Quelques courses au supermarche du coin pour le petit dej’ de demain et nous retrouvons Yaniv vers 21:30 au volant du 4×4 de son frere et qui nous conduira demain a Massada au bord de la mer morte.

A suivre…

Me voila a Tel-Aviv.

Le voyage etait epique, avec des groupes d’Israeliens quinquagenaires qui chantent dans l’aeroport de Rome (mon escale).
Heureusement, ils n’ont pas chante tout le trajet Rome/Tel-Aviv 😉

Apres un passage de douane un peu stressant ou l’officier de police (une femme) m’a regarde d’un sale oeil en me demandant « pourquoi » quand je lui ai demande de me tamponner un papier separe, j’ai retrouve les copains que j’ai fait veiller jusqu’a 3h du mat, heure locale (le decalage horaire n’est que d’une heure de plus ici) pour me recuperer.

Je n’ai pas vu grand chose de la ville pour l’instant mais j’ai pu ressentir cette atmosphere chaude et humide, meme si la canicule que Llaume et Yaniv ont subit est apparemment terminee. Il ne devrait pas faire plus de 35° durant mon sejour.

Nous sommes heberges chez un ami de Yaniv qui nous a gentiment laisse son appart, a 5 minutes de la mer, au carrefour des rues Gordon et Ben Yehuda.

La premiere nuit n’a pas vraiment ete reposante, en grande partie parce que les retrouvailles nous ont pousse de discussion en discussion jusqu’a 5:30 du mat, et aussi parce que la chaleur est difficile a supporter.

Debout depuis 10:30, nous trainons de cafe turc en cafe turc en papotant et en organisant notre semaine. Le rythme est cool, il fait chaud, c’est les vacances…

12:45, je vous envoie ces quelques lignes avant de me jeter sous la douche et de partir a la decouverte de la ville.

A tres vite.

C’est parti pour le sud, direction Eilat, la station balnéaire préférée des Israéliens et surtout des juifs français. Le beau frère de Yaniv qui s’y rendait en voiture nous propose la ballade via le chemin des écoliers par la mer morte, quelque 400 km de traversée du désert du Néguev et un premier aperçu du point le plus bas du globe : -411m en dessous du niveau de la mer…

Mais nous la découvrirons en détail plus tard ainsi que Eilat car nous filons direct à la frontière avec la Jordanie au poste Yitzhak Rabin ; compter 90 shekels pour sortir d’Israël et 5 Dinars Jordaniens pour sortir (1 dinar = 1 €), change possible sur place. La transition des administrations est violente de la douceur feutrée des climatiseurs à la joyeuse et torride improvisation jordanienne… le « no man’s land » est aride et impressionnant.

Nous voici en Jordanie, direction Aqaba qui se partage avec l’Israélienne Eilat un minuscule accès sur la Mer Rouge, cerné à l’est par l’Arabie Saoudite et le désert du Sinaï égyptien à l’ouest. Nous prenons nos quartiers dans un très chic hôtel ; les prix et les prestations n’ayant rien de commun avec ceux proposés à 500 mètres de l’autre coté de la frontière…

Aqaba est un port agréable et on sent rapidement le changement de monde, d’un mode de vie a l’occidentale au style arabe, rythmé par le Muezzin (appel à la prière diffusé régulièrement par les hauts parleurs des mosquées, à ne pas confondre avec le célèbre petit déjeuner à base de céréales…), moins policé mais assurément plus chaleureux et spontané. La chaleur et monstrueuse et nous squattons rapidement la plage privée du très chic hôtel Intercontinental qui sera touché par une roquette quelques heures plus tard…

Quoiqu’il en soit : premier pas dans la Mer Rouge : moins chaude que la Méditerranée mais assurément plus rafraîchissante et d’une transparence cristalline. Le soir nous profitons de la relative douceur en savourant une « Chicha » accompagnée de l’incontournable thé à la menthe (Lipton, l’authenticité n’est plus ce qu’elle était…) à la terrasse d’un café.

Le lendemain matin, rendez-vous à la première heure à la gare routière pour tenter de prendre place dans un aléatoire bus public à destination de Wadi Musa, petite ville qui s’est développée aux abords du site de Pétra. Les horaires sont plus qu’incertains et les départs se font en fonction du remplissage du bus…

Tandis que nous patientons en dégustant un de ces cafés Turcs au goût unique, armés d’une toute nouvelle mais indispensable sérénité orientale, 2 déflagrations retentissent, quelques panaches de fumée au loin, mais il est temps d’embarquer, et nous n’apprendrons que plus tard en arrivant à Pétra qu’Aqaba vient d’être touché par 2 roquettes en provenance du Sinaï et qui visaient Eilat… Bienvenue au Moyen Orient…

Environ deux heures de route à travers l’impressionnant désert du Wadi Rum. Arrivée à Wadi Musa, installation dans l’hôtel correct et aussi sec, direction le site pour une époustouflante visite…

A l’entrée du site, les portraits géants du retraité Roi Hussein de Jordannie et de son fils régnant depuis 1999, Abdullah II Al-Hussein (marié à la très belle et charismatique Rania).

C’est parti pour 3 heures de magie et de marche harassante à la découverte d’une des 7 merveilles du monde moderne… les kilos s’évaporent 😉

Certaines grottes sont encore habitées par des Bédouins…

Votre serviteur, seul tel Lady Die devant le Taj Mahal, au pied du célèbre « Treasure » immortalisé dans Indiana Jones… (Si, si, c’est moi là, en tout petit…)

C’est en rentrant à l’hôtel alors qu’il feuillette stoïque le passeport de yaniv, que notre charmant hôte nous demande si nous sommes au courant qu’Israël vient de bombarder la Jordannie… un ange passe… nous décidons de l’inviter (l’ange) à boire un bon thé à la menthe (offert par le chaleureux hôtelier), et la conversation se poursuit en toute fraternité sur des sujets plus triviaux…

Nous décidons de renoncer finalement au « Pétra by night » que nous avions réservé, car une deuxième excursion est définitivement au delà de nos forces… à faire, certainement mais sur une deuxième journée !

Le soir nous dégustons un « mezze » de spécialité jordaniennes avant de regagner, flappis, notre chambre pour un repos bien mérité.

Le lendemain matin re-attente au terminal des bus pour un retour tranquille à Aqaba, re-passage de la frontière, après midi et soirée à Eilat dans une ambiance toute différente, sorte de Grande Motte luxueuse et insouciante de 5 km de long ou la température ne descend jamais en dessous des 21° (l’hiver, la nuit…), à 21h quand nous prenons notre avion pour Tel-Aviv, il fait 40°…

Au loin à gauche l’imposant drapeau de Jordanie flotte au vent tandis que se profilent à droite les côtes égyptiennes, nous rappelant combien les frontières sont peu de choses, et comme elles séparent violemment des pays et des peuples aux richesses multiples et variées qui auraient tant à gagner à vivre en paix… Shalom !

Première excursion ; il est temps de quitter la « Bulle » pour se plonger dans ce qu’est la réalité d’Israël hors son cocon en dehors du temps et des événements. Départ donc pour le grand Nord direction Haïfa (prononcer le « h » comme la « jota » espagnole) premier port israélien sans grand attrait si ce n’est son ancienne colonie allemande, rue d’anciennes maisons de pierres pleines de charme et son extraordinaire jardin Bahaïs qui domine la ville et le port.

La religion Bahaïs et la plus jeune du monde qui prêche l’égalité et l’unité et croit simultanément en de nombreux prophètes tels que Abraham, Moïse, Krishna, Jésus ou encore Bouddha… Elle naît vers 1840 et le Bab (ça ne s’invente pas !) en est le créateur et le premier prophète. On estime à 6 millions aujourd’hui le nombre de Bahaïs… Le sublime Mausolée qui abrite la dépouille du grand Bab, et un des 2 lieux saint de la religion et se trouve – hélas – en réfection à notre passage….

On ne s’attarde donc pas plus et direction Akko (Acre) qui réserve une belle surprise… Sur la route pris dans les embouteillages, la température monte a 50°…

Parfaitement préservée la ville est entourée de remparts impressionnantes et présente un dédale de petites rues étroites et pleines de charme.

Enchevêtrement de venelles voûtées, de minarets élancés ; ici les communautés Arabes et Juives cohabitent sereinement pour créer une ambiance orientale apaisante et agréablement dépaysante.

Il parait que l’on déguste à Acre un des meilleurs Humous d’Israël…

La visite – et la dégustation – terminées, nous quittons Acre le cœur léger et l’estomac plein pour rejoindre un Kibboutz proche ou nous avons réservé pour la nuit. Qu’on se le dise, les Kibboutz ne sont plus ce qu’ils étaient ou en tout cas ce que j’imaginais qu’ils étaient… Celui qui nous accueille regroupe sur une vaste zone à l’accès contrôlé, parcelles agricoles et maisons de particuliers qui hébergent touristes et locaux en mal de tranquillité dans d’agréables « zimmers » (petits bungalows de bois). L’équivalent de nos chambres d’hôte en quelque sorte. Le terme de Kibboutz signifiant « communauté » il peut désigner divers types de regroupements, du camp de travail spartiate au luxueux complexe hôtelier.

Le lendemain, frais et dispo, nous reprenons la route vers le Nord jusqu’à atteindre la frontière avec le Liban à Rosh A Nikra ; spectaculaire dédale de grottes creusé par la mer, et parcouru de l’ancienne voie de chemin de fer qui permettait le passage entre Israël et le Liban et qui devait même relier l’Europe à l’Égypte ! (Grèce, Turquie, Syrie, Liban, Israël et Égypte…).

Vaste projet hélas avorté compte tenu des évènement belliqueux que l’on connaît… Quelques jours après notre passage auront lieux les incidents à la frontière Libano-Israëlienne dont vous avez entendu parler…

Le retour vers Tel-Aviv se fera par l’incontournable Nazareth, ville de l’Annonciation. Première ville Arabe d’Israël, elle regroupe nombre d’églises dont l’imposante Basilique de l’Annonciation, donc…
Vue, la grotte ou Marie la reçue… (l’Annonciation…) et quelques unes des nombreuses autres… (églises…)…

Bref, vous aurez compris que si l’on n’est pas passionné par les églises… on trouvera un charme plus vivant à la vieille ville et au souk…

La semaine prochaine, plein sud vers Eilat, Aqaba et Pétra….

Bienvenue dans le berceau des religions ! Nazareth, Jérusalem, Jéricho, le lac Tibériade, Bethléem, le Mont des Oliviers, … autant de noms évocateurs qui appellent à se replonger dans le Grand Livre et qui promettent des émotions puissantes… mais réaliser déjà que je suis au cœur du pays dont la plupart des voisins souhaitent l’anéantissement – poudrière du Moyen Orient – a quelque chose de surréaliste voire de déstabilisant qui ne peut laisser indifférent.
A peine la superficie de deux départements français pour 7,5 millions d’habitants, environ 500 km de hauteur pour à peine une vingtaine sur sa portion la plus étroite (Tel Aviv au niveau des Territoires), l’Etat d’Israël est un bébé d’une cinquantaine d’année qui a connu 2 guerres, vit au rythme d’épisodes violents récurrents et sous la menace permanente de tous ses voisins plus ou moins hostiles.

Bienvenue en Israël !

Retrouvailles émues avec mon guide préféré 😉

Commencer par Tel Aviv, la “Bulle”, permet un atterrissage en douceur dans ce pays de contrastes et de mélanges à bien des points de vue et on a vite fait d’oublier les réalités géopolitiques pour tenter de prendre la mesure d’une ville déroutante, entre modernisme et traditions ancestrales, religion fondatrice et laïcité réclamée, orient et occident.

Ici tout est allé trop vite et tout se mélange. Ville jeune, chère, disloquée, électrique, insouciante, Tel Aviv galope et se cherche, se construit et s’oublie, comme un bouillon organique, une création accélérée.
Dans un immeuble délabré, en plein cœur de la ville, s’installe le dernier café branché.

La « ville blanche » est classée au patrimoine mondial pour ses nombreux édifices de style « Bauhaus ».

L’orient se rappelle au promeneur au détour d’un souk ou épices et quincaillerie interpellent les sens.

Quelque chose de Cuba ou de la République Dominicaine dans ces bâtiments abandonnés qui témoignent de jours meilleurs, dans un des quartiers les plus prisés…

La plage, omniprésente, l’au à 25 degrés au pied des grattes ciels.

Jaffa (Yafo), un des plus vieux ports du monde (on y vit même Napoléon !) d’où vinrent les fondateurs de Tel-Aviv récemment très (trop ?) rénové. Au premier plan, encore mon charmant guide ! 🙂

Sensations : omniprésence de militaires en armes, fouille complète à l’entrée des grands magasins ; ne pas chercher à expliquer à un Israélien pourquoi vous voulez absolument visiter les « Territoires »…

Pratique : en entrant dans le pays, vous pouvez demander à ce que le tampon soit apposé sur un document distinct de votre passeport ; sachez que sinon, il vous fermera les portes de la Syrie, du Liban, de l’Iran, de l’Irak, de L’Arabie Saoudite, de la Libye et du Yemen !
Monnaie : 5 shekels valent 1 €, globalement les prix sont équivalents aux nôtres.

La semaine prochaine, la Galilée et Nazareth.
Puis le sud, avec Eilat, et une escapade en Jordanie Aqaba et Petra…