Cest parti pour le sud, direction Eilat, la station balnéaire préférée des Israéliens et surtout des juifs français. Le beau frère de Yaniv qui sy rendait en voiture nous propose la ballade via le chemin des écoliers par la mer morte, quelque 400 km de traversée du désert du Néguev et un premier aperçu du point le plus bas du globe : -411m en dessous du niveau de la mer…
Mais nous la découvrirons en détail plus tard ainsi que Eilat car nous filons direct à la frontière avec la Jordanie au poste Yitzhak Rabin ; compter 90 shekels pour sortir dIsraël et 5 Dinars Jordaniens pour sortir (1 dinar = 1 ), change possible sur place. La transition des administrations est violente de la douceur feutrée des climatiseurs à la joyeuse et torride improvisation jordanienne… le « no mans land » est aride et impressionnant.
Nous voici en Jordanie, direction Aqaba qui se partage avec lIsraélienne Eilat un minuscule accès sur la Mer Rouge, cerné à lest par lArabie Saoudite et le désert du Sinaï égyptien à louest. Nous prenons nos quartiers dans un très chic hôtel ; les prix et les prestations nayant rien de commun avec ceux proposés à 500 mètres de lautre coté de la frontière…
Aqaba est un port agréable et on sent rapidement le changement de monde, dun mode de vie a loccidentale au style arabe, rythmé par le Muezzin (appel à la prière diffusé régulièrement par les hauts parleurs des mosquées, à ne pas confondre avec le célèbre petit déjeuner à base de céréales…), moins policé mais assurément plus chaleureux et spontané. La chaleur et monstrueuse et nous squattons rapidement la plage privée du très chic hôtel Intercontinental qui sera touché par une roquette quelques heures plus tard…
Quoiquil en soit : premier pas dans la Mer Rouge : moins chaude que la Méditerranée mais assurément plus rafraîchissante et dune transparence cristalline. Le soir nous profitons de la relative douceur en savourant une « Chicha » accompagnée de lincontournable thé à la menthe (Lipton, lauthenticité nest plus ce quelle était…) à la terrasse dun café.
Le lendemain matin, rendez-vous à la première heure à la gare routière pour tenter de prendre place dans un aléatoire bus public à destination de Wadi Musa, petite ville qui sest développée aux abords du site de Pétra. Les horaires sont plus quincertains et les départs se font en fonction du remplissage du bus…
Tandis que nous patientons en dégustant un de ces cafés Turcs au goût unique, armés dune toute nouvelle mais indispensable sérénité orientale, 2 déflagrations retentissent, quelques panaches de fumée au loin, mais il est temps dembarquer, et nous napprendrons que plus tard en arrivant à Pétra quAqaba vient dêtre touché par 2 roquettes en provenance du Sinaï et qui visaient Eilat… Bienvenue au Moyen Orient…
Environ deux heures de route à travers limpressionnant désert du Wadi Rum. Arrivée à Wadi Musa, installation dans lhôtel correct et aussi sec, direction le site pour une époustouflante visite…
A l’entrée du site, les portraits géants du retraité Roi Hussein de Jordannie et de son fils régnant depuis 1999, Abdullah II Al-Hussein (marié à la très belle et charismatique Rania).
C’est parti pour 3 heures de magie et de marche harassante à la découverte d’une des 7 merveilles du monde moderne… les kilos s’évaporent 😉
Certaines grottes sont encore habitées par des Bédouins…
Votre serviteur, seul tel Lady Die devant le Taj Mahal, au pied du célèbre « Treasure » immortalisé dans Indiana Jones… (Si, si, c’est moi là, en tout petit…)
Cest en rentrant à lhôtel alors quil feuillette stoïque le passeport de yaniv, que notre charmant hôte nous demande si nous sommes au courant quIsraël vient de bombarder la Jordannie… un ange passe… nous décidons de linviter (lange) à boire un bon thé à la menthe (offert par le chaleureux hôtelier), et la conversation se poursuit en toute fraternité sur des sujets plus triviaux…
Nous décidons de renoncer finalement au « Pétra by night » que nous avions réservé, car une deuxième excursion est définitivement au delà de nos forces… à faire, certainement mais sur une deuxième journée !
Le soir nous dégustons un « mezze » de spécialité jordaniennes avant de regagner, flappis, notre chambre pour un repos bien mérité.
Le lendemain matin re-attente au terminal des bus pour un retour tranquille à Aqaba, re-passage de la frontière, après midi et soirée à Eilat dans une ambiance toute différente, sorte de Grande Motte luxueuse et insouciante de 5 km de long ou la température ne descend jamais en dessous des 21° (lhiver, la nuit…), à 21h quand nous prenons notre avion pour Tel-Aviv, il fait 40°…
Au loin à gauche limposant drapeau de Jordanie flotte au vent tandis que se profilent à droite les côtes égyptiennes, nous rappelant combien les frontières sont peu de choses, et comme elles séparent violemment des pays et des peuples aux richesses multiples et variées qui auraient tant à gagner à vivre en paix… Shalom !